L’importance de l’intégration des écoles confessionnelles islamiques au système éducatif formel a été soulignée au cours d’un atelier régional tenu à la préfecture de Séguéla en présence de fondateurs, gestionnaires et enseignants de structures islamiques d’éducation. « Tout enfant sur le territoire ivoirien a des droits. Il a droit à une éducation de qualité pour pouvoir être un acteur important du développement de son pays, (…) pour qu’il puisse être intégré à la société qui est en perpétuel mouvement, pour qu’il puisse non seulement valoriser l’islam, mais en plus travailler pour le bonheur du pays », a déclaré, mardi, le directeur régional de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (DRENETFP), M’Bassidjé Augoud Roger. Il a demandé aux acteurs du système confessionnel islamique d’accepter d’être recensés, tout en promettant, pour bientôt, une formation à l’intention des enseignants qui officient dans ces écoles franco-arabes et autres medersas. « Il faut que ces enfants intègrent le système formel parce que ce sont des enfants de la Côte d’Ivoire. Ils ont besoin d’avoir un avenir, d’être des cadres, d’avoir les mêmes chances que les autres enfants des écoles publiques ou des écoles confessionnelles chrétiennes », a souhaité l’inspecteur général de l’Education nationale (IGEN), Kouyaté Idrissa, en réaction à la mise en exergue des avantages au nombre desquels la subvention de l’Etat qui va permettre à ces écoles de mieux fonctionner. En Côte d’Ivoire, malgré les efforts du gouvernement, près de deux millions d’enfants échappent au système éducatif formel, perdus dans les plantations, les gares routières, les marchés et les structures islamiques d’éducation qui ne sont pas considérées par l’Etat comme des écoles à part entière, a-t-on relevé. Selon les données statistiques de 2018-2019, près de 7 063 apprenants encadrés par 110 enseignants fréquentaient 45 structures islamiques d’éducation dans la région du Worodougou.