Education / Burkina – Relance des CEBNF : une voie de salut pour les jeunes déscolarisés ou non scolarisés
Le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, à travers la Direction générale de l’Education Non Formelle (DGENF) entend accroitre l’offre éducative et permettre aux jeunes non scolarisés ou déscolarisés précoces d’avoir accès à l’éducation de base et à une formation professionnelle. La Direction de la Communication et de la Presse ministérielle(DCPM) a approché Zio KIRASSAI pour en savoir davantage sur cette dynamique de relance des centres d’éducation de base non formelle(CEBNF).
Selon Zio KIRASSAI, les centres d’éducation de base non formelle (CEBNF) ont été ouverts en 1995 afin d’améliorer l’offre éducative et d’offrir des opportunités de formations professionnalisantes aux jeunes déscolarisés précoces ou non scolarisés. S’adressant aux adolescents de 9 à 15 ans, les CEBNF ont pour objectif de fixer les jeunes dans leur terroir et de travailler à leur autonomisation.
Toujours selon le directeur en charge de l’éducation non formelle, plusieurs formations sont données aux apprenants. Ainsi, ils ont l’opportunité d’apprendre la menuiserie métallique ou soudure, la menuiserie bois, la coupe-couture, la teinture, la fabrication de grillage, la mécanique à deux et trois roues, l’agriculture, l’élevage et récemment la pisciculture et les énergies renouvelables. La tendance actuelle est d’aller vers les activités agro-sylvo-pastorales.
Aussi, la formation dans les CEBNF se fait en langues nationales et en français. Ainsi, lorsque l’enfant y entre, deux (2) ans après, il est évalué pour avoir une attestation d’alphabétisé en langue (généralement la langue du terroir). Dès qu’il réussit, il a une attestation en langue. Il poursuit sa formation pendant 4 ans, pour faire le Certificat d’Etudes Primaires (CEP). Outre cela, il apprend un métier selon la durée. Au bout d’une formation réussie, il obtient un certificat de qualification professionnelle(CQP) ce qui le rend apte à exécuter une activité et à se prendre en charge.
Mais pour faire rayonner ces centres et assurer leur fonctionnement optimal, les gestionnaires monsieur KIRASSAI reconnait que des difficultés subsistent dans les CEBNF.
Dans les perspectives au MENAPLN, il est prévu au niveau de la réforme des ENEP, la formation aux métiers et instruction a été donnée par le ministre pour qu’un dossier soit monté et adressé au MINEFID afin que les CEBNF soient accompagnés par l’Etat.
En matière de soutien, nous dira le directeur, l’UNICEF a décidé d’accompagner cette année 15 CEBNF en matière d’œuvre à hauteur de 65 millions. Quant au SPENPU elle accorde 115 millions de FCFA pour toutes les activités devant accompagner la reprise des activités dans les CEBNF et le FONAENF. Dans la même dynamique, les maires des communes ont été sensibilisés afin qu’ils jouent leur partition dans ce volet de l’Education qui a été transféré aux collectivités territoriales. En outre, 70 CEBNF ont été dotés en matière d’œuvre et en frais de maintenance des équipements et de motivation des formateurs. Enfin, il est prévu la relecture et l’adoption des documents de la formation à la carte.
Convaincu qu’il faut travailler à donner des compétences pratiques aux jeunes pour qu’ils puissent être autonomes, et ne pas être plus vulnérables à un quelconque recrutement, Zio KIRASSAI pense qu’il faut développer les CEBNF partout et surtout les accompagner davantage et enfin accroitre les financements au niveau de l’ENF qui se sont amenuisés.