Education / France : Les concours commencent aujourd’hui dans des conditions sanitaires exceptionnelles
Le port du masque n’est pas obligatoire pendant les épreuves, si les distances sont respectées et que la pièce est aérée Après avoir été reportés en raison du Covid, les concours d’entrée commencent enfin. Les étudiants de classe préparatoire qui souhaitent intégrer l’école Polytechnique ouvrent le bal ce lundi. Mercredi, ce sera au tour des candidats du concours Ecricome, pour les écoles de commerce, de placer dans des conditions exceptionnelles. La direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP) a communiqué aux établissements organisant leurs concours en présentiel ses recommandations sanitaires liées au Covid-19 pour garantir la sécurité des étudiants. Sont notamment concernées les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, les écoles nationales supérieures ( ENS), et les premières années communes aux études de santé (Paces). Le port du masque ne sera pas obligatoire Principale nouvelle: le port d’un masque ne sera pas obligatoire pendant l’épreuve. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, il pourra être retiré «sous réserve d’application stricte des consignes de distanciation, en particulier pour les épreuves longues, et de l’aération des locaux». Il devra en revanche être porté par les étudiants dès la file d’attente, lors des passages aux toilettes et lors de la sortie des épreuves. Une recommandation dont se félicitent les organisateurs des différents concours, qui redoutaient d’imposer la tenue du masque aux étudiants pendant plusieurs heures. «Pendant qu’ils composent, les étudiants de Paces seront libres de retirer le masque s’ils veulent être plus confortables. Mais ils devront impérativement le porter avant et après les épreuves», prévient Patrice Diot, le président de la Conférence des doyens de facultés de médecine. Autres recommandations: une distance d’un mètre entre chaque table, à droite, à gauche, devant et derrière, devra être respectée. Un dispositif d’accueil qui garantit un espace d’un mètre entre chaque candidat dans son parcours d’accès à la salle devra être mis en place. «Les centres d’examens mettront donc à disposition plus de salles que ce n’est le cas habituellement, afin que les distances soient respectées. Ces salles seront désinfectées et aérées avant et après l’épreuve», précise Delphine Manceau, présidente du concours Ecricome, qui regroupe plusieurs grandes écoles de commerce (Neoma BS, Rennes SB, Kedge BS et Strasbourg EM). Pour la majorité des concours, plusieurs files d’attente seront disposées à différentes entrées de l’établissement. Les sens de circulation seront indiqués par des marquages au sol afin d’éviter que les candidats se croisent. «Cela va rallonger le temps d’installation avant l’épreuve et le temps de sortie, car nous voulons éviter les attroupements trop importants d’étudiants avant les écrits comme au moment où ils rendent leurs copies», précise Patrice Diot. Les établissements mettront à disposition des élèves du gel hydroalcoolique, que ce soit dans les files d’attente, dans les salles ou dans les sanitaires. Des masques seront également proposés aux candidats qui n’en ont pas, mais dans la mesure du possible, «ils devront venir avec les leurs», précise Delphine Manceau. Pour chaque concours, une salle distincte sera réservée aux candidats se déclarant la veille ou à leur arrivée «comme ayant des symptômes» du coronavirus (toux, fièvre, etc). «Ils seront isolés des autres élèves», précise Patrice Diot, ajoutant que certains établissements ont également prévu des salles spécifiques pour les élèves ayant une «santé fragile». D’autre part, les documents et outils nécessaires à certaines épreuves devront être apportés par les candidats et ne pourront pas être partagés. Tout étudiant qui ne respecte pas les consignes sanitaires pourra être «immédiatement exclu» par le responsable du centre d’examen, sans faire l’objet d’un rappel à l’ordre dès lors que ces consignes auront fait l’objet d’un rappel explicite. «Tout est en place. Cela fait plusieurs semaines que les établissements préparent tout ça. Toutes les conditions seront réunies pour que les concours se déroulent dans les meilleures conditions», conclut le président de la Conférence des doyens de facultés de médecine.