Universités publiques : L’accès et la qualité de l’offre d’enseignement supérieur en nette amélioration
Depuis 2012, les universités publiques se rapprochent des populations. La création de nouveaux pôles universitaires a permis de désengorger les premières universités tout en améliorant la qualité de l’offre d’enseignement supérieur avec des spécialisations qui tiennent compte des potentialités des différentes régions. Ils sont 98 464 candidats admis à la session 2022 du Baccalauréat. Ces nouveaux bacheliers seront orientés dans les établissements d’enseignement supérieur (universités publiques, universités privées et grandes écoles). 19 770 parmi eux seront accueillis par les universités publiques du pays. Ces nouveaux bacheliers ont le choix entre huit universités publiques déjà fonctionnelles. La politique de décentralisation des universités améliore, au fil des ans, l’accès à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique. C’est à partir de 2012 que l’offre d’enseignement supérieur a été étoffée. En effet, après les Universités Félix Houphouët-Boigny de Cocody, Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé, Alassane Ouattara de Bouaké, celles de Daloa, Korhogo, Man et San Pedro ont ouvert leurs portes pour renforcer le développement du capital humain et de l’économie nationale. En 2012, les anciennes Unités régionales de l’enseignement supérieur (URES) de Korhogo et de Daloa, après des travaux d’extension sont respectivement devenues l’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo et l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa. Pour la prochaine année académique, 2450 nouveaux étudiants seront orientés à Korhogo et 700 iront à Daloa. L’Université de Man, créée par le décret 2015-776 du 9 décembre 2015, a accueilli ses premiers étudiants en février 2016. Elle propose les filières de Mathématiques-informatique-physique-chimie et de sciences biologique, géologique et minière. Elle dispose de Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE). Cette université qui par ses performances ambitionne de devenir l’un des fleurons de l’enseignement supérieur public en Côte d’Ivoire accueillera 420 nouveaux bacheliers cette année. L’Université de San Pedro a ouvert ses portes en octobre 2021. C’est un pôle universitaire thématique avec des formations innovantes proposées par quatre Unités de Formation et de Recherche (UFR). L’UFR Agriculture, Ressources halieutiques et Agro-industrie, l’UFR Sciences de la mer, l’UFR Logistique, Tourisme, Hôtellerie-Restauration et l’UFR Sciences de la santé. Elle accueillera, à terme, plus de 20.000 étudiants. A côté des universités classiques, la première université d’enseignement supérieur à distance en Côte d’Ivoire est créée en 2015 (décret n°2015-775 du 09 décembre 2015). L’Université virtuelle de Côte d’Ivoire (UVCI) est l’une des solutions du gouvernement pour faire face aux problèmes de sureffectifs des établissements universitaires. Elle développe l’enseignement à distance, via le numérique. L’UVCI accueillera pour la prochaine année académique 4 500 nouveaux étudiants. Elle est spécialisée en Informatique et Sciences du Numérique, dispense des formations dans six domaines : réseaux et sécurité informatique, bases de données, développement d’applications et e-Services, multimédia et arts numériques, communication digitale, e-Commerce et marketing digital. L’université de Bondoukou dont la première pierre a été posée en décembre 2019 devrait ouvrir ses portes bientôt. Elle s’étend sur une superficie de 305 ha et formera des cadres de haut niveau dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et d’autres filières. La construction d’une université à Odienné, dans la région du Kabadougou (Nord-ouest) se précise. Le gouvernement a annoncé, mercredi 03 août 2022, l’adoption par le Conseil des ministres d’un décret portant ratification d’un accord-cadre entre la Côte d’Ivoire et la Banque islamique de développement (BID). Cette université, d’un coût de plus de 75 milliards de FCFA, sera spécialisée dans les domaines des sciences vétérinaires, des techniques de commerce et de gestion. D’autres universités publiques sont également prévues à Abengourou, Adiaké, Dabou, Daoukro, etc. Le programme de rééquilibrage dans la répartition géographique des centres du savoir est donc bien engagé. Il permettra de répondre efficacement aux besoins croissants de la population universitaire et de diversifier les filières en tenant compte des métiers d’avenir. Et ce, conformément à la vision du Président Alassane Ouattara de doter chaque District d’une université publique.